Rentabilité brute annuelle exigée par classe d’actifs sur un placement de 2 ans

Après analyse des marchés financiers de la zone CEMAC, et sur la base de nos échanges avec les différents intervenants, nous relevons que les placements des investisseurs reposent essentiellement sur une logique à court terme. Ainsi, nous avons recensé la rentabilité brute annuelle exigée par les investisseurs sur un horizon de placement de deux ans.

Cameroun : prime de risque spécifique pour un placement de 2 ans par classe d’actifs

Sur la base de la courbe des taux de rendement des titres publics de l’Etat du Cameroun (juillet 2018), nous relevons que la maturité de deux ans offre un rendement de 4,49%. Tenant compte de l’exigence de rentabilité des investisseurs, nous déduisons une prime de risque relative à chaque classe d’actifs.

Gabon : prime de risque spécifique pour un placement de 2 ans par classe d’actifs

Sur la base de la courbe des taux de rendement des titres publics de l’Etat du Gabon (juillet 2018), nous relevons que la maturité de deux ans offre un rendement de 5,01%. Tenant compte de l’exigence de rentabilité des investisseurs, nous déduisons une prime de risque relative à chaque classe d’actifs.

Approche/méthodologie

Notre approche vise à déterminer la rentabilité brute annuelle exigée par les investisseurs en zone CEMAC et ce, sur un placement financier à moyen terme. Trois classes d’actifs sont étudiées, à savoir :

  • La dette privée cotée
  • Les secteurs d’activité non cotés
  • Le marché boursier

A cet effet, un questionnaire est adressé à un échantillon d’investisseurs composé de 25 participants.

Calcul

Afin de calculer une prime de risque représentative des trois classes d’actifs retenues, nous avons distingué dans un premier temps deux profils d’investisseurs. Il s’agit des investisseurs locaux et étrangers qui affichent généralement une aversion au risque disparate.

Dans un second temps, nous avons réparti la catégorie des investisseurs locaux en quatre types d’intervenants avec des pondérations différentes :

  • Institutionnels et Gérants Locaux : 69%
  • Acteurs de référence : 25%
  • Particuliers : 6%

Les pondérations accordées tiennent compte du niveau d’interventionnisme des différents acteurs sur le marché, ainsi que de notre propre appréciation de leur degré d’influence. A titre d’exemple, la catégorie « Acteurs de Référence » comprend des personnes ayant suffisamment de recul sur les différents marchés de la sous-région. Ce qui leur permet d’apprécier un niveau d’exigence en termes de rentabilité relativement réaliste.

Analyse

L’approche par sondage nous semble la plus adaptée aux marchés financiers de la zone CEMAC, puisque cette méthode fait l’objet d’un consensus entre les différents acteurs. Aussi, l’approche par sondage tient compte de certains aspects qualitatifs qui ne pourraient être évalués par les autres méthodes, il s’agit notamment :

  • De l’impact du contexte politique, régional et international sur l’aversion au risque des investisseur
  • D’un marché Actions inactif, ne permettant pas de disposer d’un historique fiable en termes de données    
  • Du manque d’alternatives de placement sur le marché local

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