MARCHÉ MONÉTAIRE : UN NET RECUL DES PLACEMENTS DU TRÉSOR
La politique monétaire demeure au coeur des préoccupations des investisseurs après l’intention affichée de BAM de contrer la poussée inflationniste au Maroc. À fin septembre, l’IPC poursuit son accélération et affiche une croissance de 8,3% contre 8,1% un mois auparavant, soit un plus haut des 3 dernières décennies.

Par ailleurs, face à un déficit de liquidité bancaire qui se creuse de 6,0 MMDH en une année au terme du T3-2022, à 89 MMDH, BAM continue de satisfaire la totalité de la Demande bancaire. L’institution contribue ainsi à
l’équilibre parfait du compartiment interbancaire. À cet effet, le TMP évolue cette semaine en ligne avec le niveau du Taux Directeur à 2,00%. De leur côté, les taux MONIA reculent de 3 PBS pour atteindre 1,94%. Au cours de cette semaine, l’intervention globale de Bank Al-Maghrib à travers ses opérations principales s’établit à 104,9 MMDH, dont 54,1 MMDH sous forme de prêts garantis et pensions livrées à plus long terme.

Au final, les placements du Trésor à blanc et avec prise en pension sur le marché monétaire ont nettement reculé au cours de cette semaine. Ceux-ci sont passés de 17,9 MMDH à 6,9 MMDH en une semaine.

MARCHÉ OBLIGATAIRE : LA COURBE PRIMAIRE POURSUIT SON RÉAJUSTEMENT AVEC LE SECONDAIRE
Après deux semaines d’absence, le Trésor renoue avec le marché des adjudications et souscrit 3,3 MMDH au cours
de cette séance, soit un taux de satisfaction de 68% de la Demande des investisseurs. Cette avant-dernière séance d’adjudication du mois d’octobre 2022 s’est caractérisée par une hausse des Taux primaires des maturités concernées par la levée. En effet, les pressions haussières sur les courbes primaire et secondaire demeurent palpables dans un contexte d’accélération de l’inflation et de repli de la Demande en BDT. À cet effet, le taux de rendement de la maturité courte13 semaines a avancé de 49,0 PBS en une semaine, se réajustant avec les niveaux secondaires. La levée cumulée à ce jour pour le mois d’octobre s’établit à 3,4 MMDH, soit 35% du besoin annoncé de 9,7 MMDH. Ainsi, le reliquat à financer au cours de la prochaine séance est de 6,3 MMDH.

Au vu d’une situation confortable des finances publiques avec un déficit budgétaire en nette amélioration à fin septembre 2022, nous restons convaincus que l’Offre en BDT devrait rester contenue. Les pressions haussières actuelles sont, selon nous, d’origine « Demande » eu égard au relèvement des exigences de rentabilité.

Bonne lecture.

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