Evolution des taux de change : entre volatilité et forces opposées
La paire EUR/USD s’est dépréciée de -0,60% à 1,1297, mais elle a progressé de +4,7% sur le mois d’avril, soit la plus forte hausse mensuelle depuis novembre 2022.
La Maison Blanche a annoncé sa décision d’atténuer les impacts des droits de douane sur l’automobile, ce qui a soutenu le Dollar cette semaine. Par ailleurs, notons que la contraction inattendue du PIB américain au T1-25 (-0,3%) n’a pas été interprétée comme une récession aux Etats-Unis. En effet, cela s’explique par la forte hausse des importations des entreprises en anticipation de l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane. Du côté de la zone euro, l’inflation ressort stable à 2,2% en avril et les marchés anticipent la poursuite de l’assouplissement monétaire de la Banque centrale européenne dès le mois de juin.
Taux de change USD/MAD en léger recul
La paire USD/MAD s’est dépréciée légèrement cette semaine de -0,09% à 9,27. À l’origine, deux effets opposés. D’une part, un effet panier très légèrement positif de +0,05% en lien avec l’appréciation du Dollar cette semaine. D’autre part, un effet marché qui ressort à -0,14% suite à la poursuite de la détente des conditions de liquidité du Dirham. Les spreads de liquidité du Dirham poursuivent ainsi leur amélioration de -14 PBS à des plus bas de plus de 3 ans, soit à -4,06% grâce à des flux exports plus importants que les flux imports. Il s’agit de niveaux de spreads confortables, qui se rapprochent de la bande inférieure de la marge de fluctuation du Dirham de -5,0%.
Une volatilité importante
Les incertitudes liées aux tensions commerciales, notamment entre les Etats-Unis et la Chine, ravivent les inquiétudes sur la croissance économique mondiale et alimentent la volatilité des devises à l’international. À cet effet, une volatilité importante est attendue sur les devises. Nous recommandons aux opérateurs de couvrir leurs opérations sur des horizons de 1 à 3 mois.