Executive Summary
Le premier trimestre de l’année 2020 a été marqué par la propagation de la pandémie du Covid-19 à l’échelle mondiale. Une crise sanitaire inédite qui a conduit le Royaume, à l’instar de nombreux pays, à opter pour un confinement strict de la population et à la mise en arrêt de plusieurs activités économiques.
Malgré le fait que le confinement n’ait débuté que vers la fin du trimestre, soit le 20 mars 2020, ses répercussions ont été néanmoins visibles tant sur l’activité que sur la politique de dividende des sociétés cotées.
En marge de notre analyse des communiqués trimestriels des sociétés cotées, nous ressortons avec quatre messages clés :
- La quasi-stagnation des revenus agrégés de la cote à fin mars 2020 dissimule une disparité sectorielle. Les premières activités impactées négativement par le Covid-19 sont celles liées au BTP et au Ciment. À l’inverse, le confinement a profité particulièrement aux Télécoms et aux Assurances ;
- Le niveau d’endettement du marché nous semble globalement maîtrisé au terme de ce premier trimestre. En effet, 32 sociétés cotées ont annoncé une baisse de leur dette financière au T1-20 contre seulement 13 ayant annoncé une augmentation ;
- Face au climat d’incertitude induit par la crise sanitaire, plusieurs sociétés cotées ont révisé leur dividende relatif à l’exercice 2019. Au 5 juin 2020, 29 sociétés ont abaissé voire renoncé à leur dividende. Au titre de l’exercice 2019, il en ressort un dividende agrégé de 13,6 MMDH, en repli de 37,6% par rapport à 2018 ;
- Les investisseurs au Maroc sont toujours sensibles au rendement du dividende offert par les titres cotés. En effet, les sociétés ayant préservé des niveaux de rendement attractifs affichent des performances boursières élevées. À l’inverse, celles ayant renoncé au dividende accusent généralement des contre-performances.
