Executive summary
La révision semi-annuelle du MSCI FM a été marquée cette année par un évènement majeur. Il s’agit de la sortie du Koweït, un pays important qui pesait jusque là 37% dans cet indice. Après le Qatar, les Emirats Arabes Unis et l’Argentine, le Koweït rejoint à son tour le club des pays émergents en inté-grant l’indice MSCI EM.
Sur la base des entretiens menés avec les gérants de fonds à l’international et tenant compte des données historiques relatives aux révisions périodiques des indices MSCI, nous ressortons avec les conclusions suivantes :
- L’upgrade du Koweït permet au Maroc de devenir le deuxième pays le plus important au sein du MSCI FM avec un poids de 13,4% juste derrière le Vietnam (29,9%). Une telle position per-mettrait au Maroc d’intégrer le radar des investisseurs étrangers actifs, au-delà de ceux qui adoptent une approche indicielle passive(1) ;
- La sortie du Koweït n’a pas profité à l’ensemble des pays composant le MSCI FM. Ainsi, les poids du Nigéria, du Bangladesh et du Liban ont été gelés ce qui constitue un signal négatif aux yeux des investisseurs étrangers. Cette décision pourrait s’expliquer par les contraintes de liquidités et de change dont souffrent actuellement ces trois marchés ;
- La hausse du poids du Maroc dans l’indice MSCI FM devrait générer d’ici fin novembre 2020, un flux de liquidité moins important que prévu de la part des gérants de fonds étrangers adoptant une approche indicielle passive(1). Selon nos estimations, ce flux de liquidité ne dépasserait pas les 20 M$ à répartir essentiellement entre Maroc Telecom, Attijariwafa bank et LafargeHolcim Maroc ;
- Après la sortie de pays importants tels que l’Argentine, l’Arabie Saoudite et plus récemment le Koweït, le MSCI FM semble perdre en attractivité auprès des gérants de fonds adoptant une approche indicielle passive(1). Nous pensons que les investisseurs étrangers préfèrent aborder l’univers de valeurs du MSCI FM selon une approche active qui repose sur une stratégie de placement sélective.
Bonne lecture