Déficit budgétaire et évolutions des finances du Maroc
À fin février 2025, l’État affiche un déficit budgétaire à 24,7 MMDH, en creusement de 15 MMDH en une année.
À l’origine, une hausse importante des dépenses ordinaires de +41,4% (+22 MMDH). Cette évolution recouvre, d’une part, la hausse des dépenses au titre des Biens et Services de +49,7% (+21 MMDH), et dans une moindre mesure, celle des intérêts de la dette publique (+2,0 MMDH).
Recettes fiscales et impact sur le solde ordinaire
De leur côté, les recettes ordinaires poursuivent leur tendance haussière, toutefois à un rythme moins élevé (+3,7 MMDH en une année). Les recettes fiscales, principal contributeur à la reprise des recettes de l’État, avancent de +17,4% (+7,6 MMDH), en lien avec la hausse des recettes de l’IR. Les recettes non fiscales ont de leur côté reculé de -3,9 MMDH. Ainsi, le solde ordinaire ressort négatif à un niveau jamais atteint depuis 2017, soit -20,8 MMDH.
Le besoin de financement s’est établi à 42,8 MMDH, soit +26 MMDH en une année, en raison de la réduction du stock des opérations en instance de 24,7 MMDH. Ce besoin a été entièrement satisfait sur le marché domestique, dont 45% via le recours au marché de la dette intérieure. Ce recours à l’endettement intérieur s’était opéré dans l’attente de l’activation des mécanismes des financements extérieurs, estimés à 60 MMDH dans le cadre des prévisions de la LF 2025.