Maroc : Le nouveau Cercle Vertueux de la Résilience

En févier 2023, j’ai eu l’occasion d’échanger avec Suman Modwel, professeur émérite à l’école des Ponts Business School. À cette date, Suman m’a posé trois questions relatives à l’économie marocaine :
- Quel est le taux de croissance du PIB ? Le consensus des prévisions était inférieur à 2,0% pour 2023E ;
- Quel est le niveau d’inflation ? À cette date, le Maroc affichait un pic à plus de 10,0% ;
- Quel est le taux de chômage ? Les derniers chiffres affichaient un niveau élevé de 12,0%.

Sur la base de ces indicateurs, la réaction de Suman était : « … et vous êtes toujours vivant ? ». Certes, la réponse de Suman était ironique, mais à la fois très révélatrice. Celle-ci met en avant un atout essentiel de l’économie marocaine. Il s’agit de sa capacité à absorber les chocs exogènes dans un environnement où la succession des crises est quasi-permanente depuis 2020.

Grâce à sa résilience qui devient aujourd’hui un critère crucial dans le processus de prise de décision des investisseurs, le Maroc améliore considérablement sa crédibilité au sein de la communauté internationale. Il s’agit d’un positionnement stratégique, lui permettant de saisir les opportunités offertes par les différents modèles de coopération. C’est ce que nous appelons le Cercle Vertueux de la Résilience.

UNE RÉSILIENCE ÉCONOMIQUE AVÉRÉE FACE À LA SUCCESSION DES CHOCS EXOGÈNES

Le terme résilience résume parfaitement le comportement de l’économie marocaine durant les dernières années. Cette capacité à absorber les chocs exogènes dans un environnement marqué par la succession des crises, devient un véritable avantage compétitif des économies à l’échelle internationale :
 Depuis la crise Covid, l’économie marocaine affiche un redressement certes modeste mais continu, passant de 1,3% en 2022 à 3,2% en 2024E. Il est intéressant de souligner la montée en charge de la composante non-agricole dont le profil de croissance est moins volatile. Cette configuration permet au Maroc de mieux absorber les chocs de sécheresse comparativement aux années passées ;
 Grâce aux stratégies sectorielles déployées durant la dernière décennie, à l’image de l’Automobile, du Phosphate, du Tourisme, des Opérations Marhaba..., nous relevons une orientation favorable des indicateurs extérieurs du Maroc comparativement aux niveaux pré-Covid. Des performances qui ont porté les réserves de change à un record de 359 MMDH en 2023.

 

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