Synthèse des travaux

Lors de cette cinquième édition, nous avons retracé l’évolution de l’indice AGR Africa Bond Index durant le T1-2020. Actuellement, la valeur de l’indice ressort à 80,7 pts contre 105,6 pts lors de la dernière édition, soit un repli significatif de 23,6%. De même, la valeur de l’encours du gisement s’est dégradée passant de 71 MM$ à moins de 57 MM$. Nous relevons qu’à la fin du T1-2020 et plus particulièrement durant le mois de mars 2020, les primes de risque des Euro-bonds pour plusieurs pays africains à l’image du Kenya, du Nigeria ou du Ghana ont fortement augmenté engendrant une baisse des prix des obligations. Cela reflète l’inquiétude croissante des investisseurs concernant les risques de défaut de ces pays émetteurs. Pour rappel, ces pays africains sont fortement dépendants des prix des matières premières, à l’image des produits pétroliers dont les cours à l’international s’inscrivent dans une tendance baissière. A l’origine de cette baisse, deux facteurs: d’une part, une guerre commerciale qui a opposé la Russie et l’Arabie Saoudite et qui s’est matérialisée par une Offre abondante. D’autre part, une Demande mondiale freinée par la crise économique compte tenu de la crise sanitaire provoquée par la pandémie du Covid-19.

Par ailleurs, nous relevons une augmentation du nombre de lignes répondant aux critères de notre indice qui passent de 57 au T4-2019 à 59 au T1-2020. Cette évolution provient de l’intégration d’une nouvelle émission Eurobonds dans l’indice, composée de plusieurs lignes. Il s’agit du Ghana qui a émis pour un montant de 3,0 MM$ ventilé en trois tranches avec des maturités différentes : 7 ans, 15 ans et 41 ans. Parallèlement, nous constatons le retrait d’une ligne du même pays dont l’encours a baissé sous la barre des 500 M$. A cet effet, nous mettrons en exergue dans le présent document, les principales caractéristiques de cette nouvelle émission Eurobonds du Ghana.

Parallèlement, nous relevons que l’AGR Africa Bond Index continue d’être représenté par 6 pays africains à l’image de l’édition précédente. En effet, l’Égypte, l’Afrique du Sud et le Nigéria disposent d’une forte représentativité dans ce benchmark avec près de 57% du gisement. Alors que le Ghana, le Kenya et le Maroc se partagent les 43% restants.

Enfin, l’observation de la ventilation actuelle de l’indice par l’agence de notation S&P montre la forte représentativité en poids des obligations notées B qui concentrent plus de la moitié (52,3%) de l’indice AGR ABI. Par ailleurs, plus des trois-quarts du gisement (78,6%) présentent des maturités résiduelles supérieures à 5 ans.

Bonne lecture.

Vous avez aimé cette page ? Partagez la !