EXECUTIVE SUMMARY

À l’analyse de cette édition 2025 de la Loi de Finances, nous ressortons avec sentiment d’assurance et d’optimisme :

Une assurance dégagée par le nouveau seuil de résilience des finances publiques
En frôlant les 20% du PIB en 2025E, les recettes fiscales ont atteint des niveaux historiquement élevés et qui devraient se stabiliser au moins jusqu’en 2027E, selon les projections du Ministère des Finances(1) . Le Trésor a, ainsi, développé une base solide de revenus récurrents. Ceci est la traduction d’un processus de réduction des niches fiscales et d’élargissement de la base des contribuables. Le secteur publique vient également renforcer ses revenus par les recettes non fiscales qui atteignent, à leur tour, un pic de 4,4% du PIB. Ici, le Maroc s’appuie sur la montée en charge de ses Etablissements et Entreprises Publics autant que sur la liquidité fournie par les nouveaux mécanismes de financement.

Globalement, la capacité du Maroc à faire face à un éventuel choc est nettement renforcée. De même, le Maroc aurait toute la latitude à poursuivre ses réformes sociales et s’attaquer notamment au chantier coûteux de la viabilité du système de la retraite. Ce dernier devient plus pressant à la lumière des derniers chiffres du recensement qui font état d’une décélération de la croissance démographique synonyme d’un vieillissement « prématuré » de la population au Maroc.
Enfin, nous ne pouvons que nous réjouir de la haute crédibilité des chiffres des finances publiques publiés par le Ministère après le rapport positif du PEFA(2) à l’issue de la mission diligentée par les principaux bailleurs de fonds du Maroc à l’international (Banque Mondiale, FMI, AFD, UE et BAD).

Un optimisme par rapport à la capacité du Maroc à poursuivre son élan de développement
Il est vrai que le taux de croissance projeté de 4,6% est en soi quelque peu optimiste au vu de la projection de croissance de +11% de la VA agricole qui présente un risque baissier. Ceci dit, le manque de précipitations ne saurait freiner la dynamique de développement dans laquelle le Maroc adhère. Profitant de la dynamique de préparation des échéances sportives CAN 2025 et CDM 2030, et de la volonté infaillible de faire aboutir des projets structurants pour le Maroc tels que l’énergie, l’infrastructure, la santé et l’éducation, le Maroc illustre l’image d’un grand chantier ouvert. Cette dynamique est tout aussi reflétée au niveau de la conjoncture. Dans l’ensemble, les indicateurs sont bien orientés en cette fin d’année 2024 aussi bien pour l’inflation, les finances publiques, que pour les flux avec l’international ou encore les secteurs clés de l’économie. Ceci constitue un environnement propice pour l’entame de l’exécution de cette LF 2025 dans les meilleures conditions. Cela ne saurait, en aucun cas, reléguer en seconde priorité le sujet de l’emploi. En effet, la LF 2025 consacre un budget de 14 MMDH dont 12 MMDH pour la promotion de l’investissement de la PME-TME, 1 MMDH pour la préservation de l’emploi dans le rural et 1 MMDH d’inclusion des programmes actifs d’emploi.
 

Bonne lecture.

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