MARCHÉ MONÉTAIRE : LA DEMANDE EN CASH ATTEINT DES RECORDS HISTORIQUES

À l’approche de la réunion de politique monétaire de Bank Al-Maghrib qui se tiendra le 24 septembre prochain, le marché monétaire demeure parfaitement équilibré. Il s’agit d’une part, d’un TMP sur le compartiment interbancaire stable à 3,00% en ligne avec le Taux Directeur. D’une autre part, l’indice MONIA enregistre une nette hausse de +5 PBS en une semaine à 2,69%.

BAM augmente pour la 4ème semaine consécutive ses interventions à travers ses opérations principales de 1,9 MMDH à 65,0 MMDH, soit un nouveau plus haut historique. À l’origine, la hausse de la Demande bancaire sous l’effet notamment de la rentrée scolaire. Par ailleurs, ses interventions sous forme de prêts garantis ont augmenté de 946 MDH, en lien avec la création d’une nouvelle ligne de 5,5 MMDH et l’expiration d’une autre de 4,6 MMDH. De même, les pensions livrées ont reculé du même montant. L’intervention à LT de BAM s’est ainsi stabilisée à 83,7 MMDH.

Le Trésor réduit davantage les placements moyens de ses excédents de trésorerie sur le marché monétaire. En effet, les placements avec prise en pension et à blanc sont passés en une semaine de 17,3 MMDH à 14,3 MMDH.

MARCHÉ OBLIGATAIRE : UN MOUVEMENT BAISSIER DU COMPARTIMENT LT DE LA COURBE PRIMAIRE

Durant cette première séance d’adjudication du mois de septembre, le Trésor souscrit 2,3 MMDH face à une Demande des investisseurs en BDT de 7,4 MMDH. Dans ces conditions, l’argentier de l’État affiche un taux de satisfaction durant cette séance de 31%, contre une moyenne de 49% au S1-24.

Cette situation s’est ainsi traduite par un recul des exigences de rentabilité des investisseurs sur les maturités primaires concernées par la levée. Dans ce sens, les Taux de rendement des maturités 10 et 20 ans reculent de 9 et 5 PBS respectivement.

Sur le compartiment secondaire, la tendance a été également baissière ne dépassant pas –5 PBS sur le segment MLT. Enfin, nous retenons la poursuite de la tendance baissière des Taux observée depuis le début de l’année 2024. En effet, l’État devrait, selon nous, s’orienter davantage vers les financements extérieurs au cours du reste de l’année 2024, et ce dans l’objectif de réaliser ses tirages extérieurs prévus par la LF-24 à 70 MMDH, satisfaits à hauteur de 30% à fin juillet 2024 (Cf. Budget Focus - Juillet 2024).

 

Bonne lecture.

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