EXECUTIVE SUMMARY
Alors que la problématique centrale de plusieurs pays de la région est la pérennisation d’une croissance soutenue, la Côte d’Ivoire présente d’autres enjeux. Forte d’un potentiel de croissance de 7,7% lors du triennat 2022-2024 comparée à 4,2% pour les pays de l’ASS(1), cette économie vise la continuité de ce rythme de croissance pour une transformation structurelle à horizon 2030.
Le Plan National de Développement 2021-2025 constitue une 1ère feuille de route de ce que la Côte d’Ivoire a l’ambition de devenir à horizon 2030. Il s’agit d’un pays à revenu intermédiaire, où le PIB/habitant dépasserait les 4.000 $ (contre 2.300 $ en 2020), où la pauvreté serait inférieure à 30% et où l’investissement privé constituerait un véritable relais de croissance.
D’ici là, l’année 2022 montre la voie. La croissance devrait s’accélérer de 6,5% à 7,1% portée par les secteurs secondaire et tertiaire. Le Trésor ne lésine pas sur les moyens et prévoit un budget de 9.901 MMFCFA, en hausse de 17,9%. Le déficit budgétaire ressortirait à 4,7% du PIB contre 5,6% en 2021, mais s’écarte de la norme communautaire UEMOA qui fixe une limite de 3,0%.
Il est réconfortant de constater que les hypothèses de construction de la LF 2022 présentent un caractère conservateur. Ceci est particulièrement lié aux hypothèses de cours des exportations du Cacao et du Pétrole.
Pour ce qui est des dispositions fiscales, cette nouvelle mouture de la LF 2022 apporte son lot de nouveautés sans pour autant créer une rupture. L’ambition de rehausser durablement les revenus de l’Etat s’inscrirait vraisemblablement dans la durée.
Bonne lecture.