Executive Summary
Le Cameroun est un élève modèle de la classe CEMAC. Son économie représente 40% du PIB de la région. Son rythme de croissance est le plus soutenu parmi les acteurs de la zone. Son niveau de développement calculé par l’IDH est aussi le plus avancé (Cf. Note Macroéconomie Cameroun). De même, le Cameroun prend le devant de la scène de la CEMAC par ses meilleures pratiques.
Il faut dire que le contexte économique de la Région appelle à une grande discipline en matière de conduite de la politique économique. Pour rappel, l’assistance du FMI aux pays de la CEMAC est conditionnée par la mise en oeuvre d’un plan qui vise à rétablir les équilibres budgétaire et extérieur.
Ainsi, le Projet de Loi de Finances (PLF 2020) est une occasion pour la poursuite de la consolidation budgétaire à travers une réduction des exonérations, une amélioration des recettes douanières et fiscales, aussi bien qu’une hiérarchisation des dépenses d’investissement. C’est aussi un exercice où le Cameroun est appelé à soutenir les entreprises publiques, à promouvoir la diversification horspétrole et à contribuer à créer un climat plus propice à l’investissement privé.
Ceci dit, ce projet de texte de Loi intervient dans une période quelque peu compliquée. Tout d’abord, l’année 2020 donnera lieu à un double scrutin législatif et municipal, ce qui est de nature à retarder les grandes décisions et à s’inscrire dans la continuité. Ensuite, l’approche des compétitions africaines de football (CHAN 2020 et CAN 2021) accorde la priorité aux projets qui y sont attachés. Enfin, la persistance de l’instabilité en Nord-Ouest et en Sud-Ouest requiert une hausse des dépenses liées à la sécurisation et au développement des deux régions anglophones.
Bonne lecture.