UN POINT D’ENTRÉE INTÉRESSANT…, DANS UNE LOGIQUE DE PLACEMENT MT

Le crédit à la consommation profondément touché par la crise du Covid-19

Comme attendu, le premier semestre 2020 s’est avéré particulièrement difficile pour l’activité du crédit à la consommation (Research Paper-Eqdom avril 2019). En effet, les répercussions économiques du confinement se sont traduites à la fois par une fragilisation de la Demande et par une hausse du coût du risque du secteur.
Le manque de visibilité des ménages, les pertes de revenus au sein de plusieurs activités et le report des échéances des clients en difficulté demeurent les principales contraintes auxquelles les sociétés de financement font face actuellement.

Un manque de visibilité en 2020 qui pèse sur le coût du risque

Au terme du S1-20, Eqdom accuse un repli de sa production nette des crédits de -35% passant de 1.319 MDH à 863 MDH. À noter que l’impact sur la croissance du PNB est moins prononcé à -8,3% en raison de la résilience de l’encours clients qui recule de -1,6% seulement.
Face à la fragilité de la Demande et au manque de visibilité quant au retour à la normale de l’économie marocaine, l’effort de provisionnement est considérable. En effet, le coût net du risque de la société augmente de 166% à 90 MDH au terme du S1-20.

Un nouveau scénario de croissance sur la période 2021-2022

Dans ce contexte particulièrement défavorable pour l’activité du crédit à la consommation, nous croyons qu’Eqdom accuserait un décalage sensible par rapport à notre business plan initial 2020-2022 (Book Afrique - Février 2020).
En 2020, nous anticipons un RNPG récurrent de 68 MDH en repli de 50% par rapport à 2019. Sur la période 2021-2022, le bénéfice devrait se redresser à 95 MDH puis à 130 MDH sous l’effet du réajustement progressif du coût du risque. À titre indicatif, cette capacité bénéficiaire cible demeure inférieure à celle enregistrée en 2019, soit de 136 MDH.

Toutefois, la correction du titre en Bourse nous semble disproportionnée

Sous l’hypothèse du retour d’Eqdom à une capacité bénéficiaire de 130 MDH en 2022, le titre se traite actuellement à des multiples intéressants. Il s’agit d’un P/E 22E de 12,7x et d’un D/Y 22E de 6,0% sur la base d’un DPA ordinaire de 60 DH contre 80 DH historiquement.
En intégrant notre scénario de croissance et tenant compte d’un taux d’actualisation de 9,5%, la valorisation du titre ressort à 1.200 DH, soit un potentiel d’appréciation en Bourse de 21%.

Bonne lecture

Vous avez aimé cette page ? Partagez la !