Executive summary

La forte dégradation de la capacité bénéficiaire des sociétés cotées au terme du premier semestre 2020 semble être largement anticipée par le marché. Pour preuve, le faible niveau de liquidité qui a marqué le mois de septembre 2020, période de publication des résultats semestriels. Il s’agit du mois de septembre le plus faible en activité sur les 7 dernières années avec un VMQ de 49 MDH.

Au-delà de la baisse historique des bénéfices de la cote, la publication des résultats semestriels est une réelle occasion nous permettant d’une part, d’évaluer l’impact de la crise sanitaire sur les principaux secteurs cotés et d’autre part, de réviser les prévisions de croissance de notre univers de valeurs durant la période 2020-2021.

Au terme de cet exercice, trois points clés sont à retenir :

  • La croissance bénéficiaire affichée par les sociétés cotées au titre du premier semestre 2020 s’établit à -56%. Ajusté des dons dédiés au fonds Covid-19, la masse bénéficiaire récurrente ressortirait à 10.840 MDH en repli de -32%. 
    À l’origine de cette dégradation, un effet coût plutôt qu’un effet activité. En effet, nous assistons à un effort de provisionnement important de la part des sociétés cotées sous l’effet des répercussions négatives de la crise sanitaire sur la qualité du risque client ;
  • Le principal contributeur à la baisse des bénéfices du marché Actions est le secteur bancaire. Ce dernier enregistre une augmentation de son coût du risque de +5.141 MDH en un semestre, soit +141% par rapport au S1-19. L’effort de provisionnement historique observé sur le premier semestre 2020 est justifié en grande partie par le manque de visibilité quant à l’évolution de la situation sanitaire au Maroc. Ainsi, dans l’hypothèse d’un redressement du climat économique en 2021, le secteur bancaire disposerait d’un gisement de reprises important ;
  • L’actualisation des prévisions de croissance de notre univers de valeurs qui représente 87% de la capitalisation boursière du marché, fait ressortir un repli des bénéfices récurrents de -15,8% en 2020 suivi d’une reprise de +11,3% en 2021. À cet effet, les secteurs qui se distinguent par leur résilience durant cette période sont les Télécoms, l’Agroalimentaire, la Distribution Ali-mentaire, les Mines et les NTI.

Bonne lecture

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